D’autres artistes

Marc Sanchez : Pendant l’exposition, d’autres artistes interviendront dans votre œuvre. Il y aura de la danse, de la littérature, du théâtre, de la musique et même du cirque. Êtes-vous généralement favorable à ces croisements et à ces rencontres qui se déroulent au cœur de votre travail ?

Daniel Buren : Bien sûr ! Je ne me souviens pas avoir jamais été opposé à ce que d’autres artistes, s’ils en font la demande, viennent, d’une certaine façon, utiliser mon travail pour interpréter le leur. Ces demandes se sont multipliées, par exemple, dans la cour d’honneur du Palais-Royal, et ce pour des pièces de théâtre, des ballets, des films, etc. Vous devez savoir que je donne systématiquement mon accord à toutes ces demandes, et cela gratuitement, même si je ne suis pas forcément d’accord avec le film, l’œuvre ou la chorégraphie en question. En revanche, lorsqu’il s’agit de demandes commerciales, par exemple pour la publicité, je suis beaucoup plus circonspect et cela n’est plus gratuit ! Ici, au Grand Palais, c’est un plaisir immense que d’autres artistes, de disciplines différentes, acceptent de venir créer ou jouer une œuvre de leur choix dans le dispositif que j’y ai créé et avec lequel ils vont devoir composer. Il pourra naître de ces rencontres, j’en suis sûr, de véritables moments de bonheur, culturels et esthétiques.