© Daniel Buren / ADAGP, Paris.
Couleurs superposées
Performance et travail in situ présentés dans divers lieux (musées, théâtres, expositions) et initié à Genazzano en Italie en 1982 dans le cadre du projet collectif intitulé « La zattera di Babele » [Le radeau de Babel].
Travail réalisé en public, d’une durée d’une heure, et composé d’actions successives de collage et de décollage. Pendant une quarantaine de minutes, cinq acteurs collent sur un mur des papiers rayés de blanc et de couleurs en suivant les instructions de l’artiste et en faisant se superposer exactement les bandes blanches. Les spectateurs découvrent des couleurs et des formes qui apparaissent puis disparaissent lors de chaque nouvelle superposition. Durant les vingt autres minutes, les acteurs, toujours en suivant les indications de l’artiste, déchirent les papiers qui viennent d’être collés, faisant réapparaître les couches précédentes par fragments. Les spectateurs sont les témoins de l’évolution du travail, sur un tableau qui n’est jamais fini et dont les différentes étapes ne sont retenues qu’en souvenir. Tout est détruit après la représentation.