© Daniel Buren / ADAGP, Paris.
La lumière
La lumière, déterminante pour la perception, est intégrée aux travaux de Daniel Buren. Tout aussi insaisissable et indescriptible que la couleur, elle joue avec certains matériaux, réfléchissants, translucides ou transparents, ainsi qu’avec les formes et les ombres, avec les couleurs justement, transformant l’œuvre et son environnement à chaque instant.
Par une infinité de configurations, de manière plus ou moins évidente, la lumière fait donc toujours partie de l’ensemble – ce qui n’étonnera pas, dans la logique du travail in situ, puisque notre appréciation d’un lieu peut totalement changer en fonction de sa lumière ou de son éclairage.
D’ailleurs, Daniel Buren a souvent mis en évidence à travers ses travaux dans les institutions, des questions d’éclairage propres aux musées : lumière zénithale naturelle masquée au profit d’un éclairage artificiel stable, verrières et puits de lumière mal utilisés ou éclairages manipulant la perception des œuvres.
Daniel Buren a également recours à l’éclairage artificiel, notamment lorsqu’il s’agit d’éclairer un espace pendant la nuit. Ainsi Les Deux Plateaux, dans la cour d’honneur du Palais-Royal à Paris, offrent-ils un spectacle tout autre au crépuscule, lorsque l’éclairage se met en marche. Ce sont deux lectures possibles de l’œuvre, diurne et nocturne, ce qui montre encore la puissance et l’influence de la lumière sur notre perception.
Depuis les dispositifs les plus simples (lumière naturelle), traditionnels et ancestraux (lampions, lanternes, vitraux) jusqu’aux dernières innovations technologiques (fibres optiques), la sensation lumineuse, qui influe sur l’apparence des objets et des espaces, est l’un des éléments fondamentaux avec lesquels jouent les interventions de Daniel Buren. La lumière traverse, change, se colore, elle est brutale ou tamisée, naturelle ou artificielle : dans tous les cas elle agit indéniablement et considérablement sur notre vision, au fil des heures et des saisons.